Répertoire - Œuvres complètes - Roi David d'HONEGGER - Lamentations
LAMENTATIONS DE GILBOA
14ème MOUVEMENT DE L'OEUVRE LE ROI DAVID D'ARTHUR HONEGGER
Le récitant déclame un texte d'après le livre de Samuel :
En vain Saül désespéré interroge les signes car l'Éternel ne répond pas, ni par le feu ni par les songes
Les serviteurs ont dit au roi : « A Endor, il y a une femme qui évoque les morts
Le roi masqué, avec deux hommes, s'en va de nuit chez cette femme
Et Saül dit : « Fais-moi monter celui que je dirai »
La femme répondit : « Qui ferai-je monter ? »
Il dit alors: « Fais monter Samuel »
La prophétesse interprète alors l' "Incantation" (d’après la dernière ligne 1 du livre de Samuel 28:12)
Om ! Om ! Par le feu et par l'eau
Par la parole et par le souffle
Par le regard et par l'ouïe
Romps le lien de ta racine
Brise le sceau qui ferme l'urne
Apparais ! Apparais ! C'est l'heure
Om ! Om ! Je t'appelle et t'adjure
Sors du gouffre noir du Schéol
Rentre dans le temple aux neuf portes
Apparais ! Apparais !
Donne ton sang
Flaire le sang
Flaire la vie
Je t'arrache à la terre
Apparais ! Apparais !
Le feu me brûle
Ô feu d'en bas
Il entre en moi
Il me transperce jusqu'à la moelle
Ô feu obscur
Agni Agni
Comme un fer rouge
Monte ! Monte ! Apparais !
Ah ! Tu m'as trompée, tu es Saül !
L'ombre de Samuel répond alors (d’après le livre de Samuel 28:15)
Pourquoi m'as-tu troublé pour me faire monter ?
Le récitant intervient à nouveau avec un texte issu du livre de Samuel :
Or Samuel a prédit à Saül que l'Éternel livrerait Israël entre les mains des Philistins
Et Saül meurt avec ses fils sur le mont Guilboa
La victoire est aux Philistins
La splendeur d'Israël s'éteint dans la poussière.
L'orchestre joue ensuite "La marche des Philistins" suivie du récitant qui déclame un texte issu du livre de Samuel :
Le messager Amalécite porte à David, l'oint du Seigneur, au pays étranger le bracelet et la couronne du roi Saül, son ennemi
Mais déchirant ses vêtements, David pleure devant son peuple la mort de Jonathan et de Saül, prenant le deuil sur Israël.
Entrent alors les solistes soprano et contralto accompagnées du choeur de femmes avec les "Lamentations de Guilboa".
Durant ce chant, le récitant déclame (d'après le livre de Samuel) :
Guilboa ! Guilboa !
Ta gazelle, Israël, a péri sur les monts
Comment sont-ils tombés, les plus forts d'Israël ?
N'en parlez ni à Gath, ni aux rues d'Ascalon de peur que l'ennemi ne raille l'Éternel
Les filles chanteraient au pays Philistin, les filles danseraient au son du tambourin
Ô monts de Guilboa, jamais pluie, ni rosée sur votre tête chauve, offrande méprisée
C'est là qu'il fut jeté, le bouclier des braves, le bouclier du roi que la sainte huile lave
De la graisse des forts et du sang des blessés, ton arc, mon Jonathan, ne s'est jamais lassé
Et ton épée, Saül, était toujours brandie
Saül et Jonathan ! Chéris durant vos vies, vous n'avez pas été séparés par la mort, aigles au vol rapide et lions au cœur fort.
Comment donc les meilleurs, là-haut, sont-ils tombés ?
Comment, mon Jonathan, as-tu pu succomber ?
Mon cœur, ô Jonathan, souffre une peine amère
Tu étais mon plaisir, ô mon ami, mon frère
Et tu m'aimais, mon Jonathan, plus que ton âme, ton amour surpassait même l'amour des femmes
Ô Jonathan !
Comment donc les meilleurs, là-haut, sont-ils tombés ?
Pourquoi notre splendeur a-t-elle succombé ?
Ecoutez la piste de travail soprane 1
Ecoutez la piste de travail soprane 2
Ecoutez la piste de travail soprane Méthode 2
Ecoutez la piste de travail alto 1
Ecoutez la piste de travail alto 2
Ecoutez la piste de travail alto Méthode 2
Ecoutez la piste de travail Tutti
Exemple d'interprétation du chant
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